Au cours de la Révolution de 1789, l'instrument de 1629 a été détruit. La cathédrale désafectée transformée en grange à foin subit d'importants travaux de remise en état à la Restauration.
En 1804, on décida d'installer un orgue existant, non dégradé par les révolutionnairess.
Il fallait faire vite, une étude de reconstruction prenant trop de temps.
On déplaça alors l'orgue Micot de la Réole, buffet compris.
Mais l'instrument, non prévu pour un tel édifice, s'avéra trop faible et insuffisant.
On décida alors de remplacer le matériel sonore de Micot par celui de l'orgue construit par Dom
Bedos de Celles pour l' abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux en 1748. L'instrument sonnait à merveille dans son édifice d'origine, mais en la cathédrale Saint-André le résultat fut encore décevant.
Il fallut attendre l'intervention du facteur bordelais Georges Wenner en 1875 pour enfin obtenir un instrument adapté au grand vaisseau par l'adjonction d'un grand récit expressif .
Par la suite, l'instrument ne subit pas de grande transformation, seulement quelques modifications éxécutés souvent dans l'urgence et la précipitation: transmissions électrifiées par le facteur Joseph
Beuchet en 1954, remplacement de tuyaux de façade (jeu de montre) qui menaçaient ruine.......
Comme indiqué précedemment, l'instrument se dégradait progressivement et il fut décidé de le restaurer. Il fut alors envisagé de le démonter pour restituer à Sainte-Croix la tuyauterie de Dom Bedos afin de reconstituer le chef d'oeuvre du maître de l'abbatiale. Cela fut réalisé en 1973.
Pour la cathédrale, l'instrument "composite" a été remplacé par un instrument neuf, placé dans le même buffet aprés suppression des ajouts de façade datant de 1875.
Le projet fut confié aux facteurs Danion et Gonzalez qui élaborèrent un orgue "néo-classique" inauguré en 1982.
Il faut signaler le rôle et la détermination de la "Vile de Bordeaux et de son Maire", qui bien qu'indirectement concernée par ce projet. a joué un rôle non négligeable dans sa bonne réalisation. Qu'elle soit assurée de toute notre gratitude et indéfectible reconnaissance.
Depuis, l'instrument a subit quelques améliorations, notamment au niveau de la traction des notes,
avec accord de l'expert en charge du dossier.
Les transmissions mécaniques suspendues s'évérant peu fiables et rendant le jeu difficile, il fut décidé de les remplacer par des transmissions électro-pneumatiques , la traction des registres étant
électrique. Un nouveau combinateur séquenseur a été introduit récemment.
( Commentaire de B. Le Moigne)
Petite visite des grandes orgues